L’ensemble immobilier Stendhal, situé au nord du cimetière du père Lachaise, s’inscrit dans une série de parcelles parallèles à la rue Lefranc qui joignent la rue Stendhal à la rue des Prairies. Le site présente un fort potentiel de développement et d’évolution, tant pour ses possibilités de densification que par ses qualités paysagères. Les bâtiments existants sur le terrain ont été construits en 1982 par les architectes Christian et Hervé de Galéa.

A l’échelle de la parcelle, il existent des indices architecturaux tenus et remarquables : l’allongement de la parcelle, sa légère déclivité, un mur datant du XIXème et suivant l’ancien parcours d’une sente aujourd’hui disparue, qui longe la parcelle, et la forte verticalité d’immeubles qui entourent la parcelle.

Les nécessités d’améliorations des performances thermiques et le projet de surélévation permettent de requalifier les bâtiments ; les nouveaux locaux communs associent les usages et l’inscription au site dans un parcours paysager de qualité. Pour atteindre ces objectifs ambitieux, une analyse fine de tous les contextes et une synthèse établie en relation avec tous les intervenants ont été nécessaires, dès le début des études.

Le « mur manteau » qui isole parfaitement les façades des 2 bâtiments sur rue est composé de deux matériaux : le bardage en feuilles de zinc pré patiné et l’enduit sur isolant. L’alternance bardage/enduit permet un traitement homogène des deux bâtiments, adapté à chaque contexte et particularité architecturales : percements comportant différentes hauteurs, types de châssis, loggias… Ce dispositif simple apporte un changement d’image radical, les bâtiments sur rue sont parfaitement requalifiés, chacun dans son contexte.

Les logements individuels situés en cœur d’ilot sont inscrits dans une logique architecturale de « barre » renforcée par une perception très homogène de l’ensemble. La densification par surélévation est l’occasion de restituer une individualité grâce à l’implantation des façades en léger débord ou en retrait, la création d’espaces extérieurs privatifs pour chaque logement existant ou créé et une alternance de teintes. Il s’agit de retrouver l’esprit de l’idéal de l’habitat ouvrier des années 30 très présent dans le quartier.